Vous pouvez consulter le PDU synthétique en cliquant sur le lien suivant : SYNTHESE PDU (fichier PDF, 750 Mo)
Les PDU ont été créés Loi d’Orientation des Transports Intérieurs (LOTI) du 30 décembre 1982. Ils définissent les principes d’organisation du transport et du stationnement des personnes et des marchandises, tous modes confondus. Depuis 1996, les agglomérations de plus de 100 000 habitants, comme la nôtre, ont l’obligation de réaliser un PDU.
Artois mobilités à en charge la réalisation et la mise en œuvre du PDU sur le territoire.
Le Plan de déplacements Urbains d’Artois Mobilités en résumé :
Etat des lieux et diagnostic
Le diagnostic est une étude approfondie qui dresse un état des lieux exhaustif des déplacements urbains et des problématiques qui y sont liées. Celui-ci a mis en évidence les points forts et les dysfonctionnements des modes de déplacements sur le territoire d’Artois Mobilités, leur complémentarité ainsi que la difficulté de répondre aux spécificités du territoire.
Voici quelques grandes tendances et particularités du territoire Artois-Gohelle qui ressortent de ce diagnostic :
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- Territoire comptant plus de 600 500 habitants en 2010 ce qui correspond au 7e Périmètre de Transports Urbains (PTU) de France
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- Une organisation urbaine unique en France, qui se caractérise par une densité élevée organisée autour d’un réseau multipolaire de villes moyennes héritage du passé minier du territoire.
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- Une mobilité qui n’est pas uniforme : sur certains secteurs du territoire, on constate qu’entre 10 et 23% des personnes ne se sont pas déplacé la vieille de l’enquête réalisée en 2005-2006.
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- Chaque jour, les habitants du PTU Artois-Gohelle réalisent environ 2 200 000 déplacements, soit 3,72 déplacements par jour et par personne.
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- Sur les 2 200 000 déplacements réalisés par les habitants du territoire quotidiennement, 90% sont des flux internes au territoire Artois-Gohelle. Clique ici pour voir apparaître la carte
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- Une population peu motorisée dans les anciennes communes minières : entre Lens et Hénin-Beaumont, à certains endroits, plus d’1/3 des ménages ne sont pas motorisés. Clique ici pour voir apparaitre la carte
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- Une forte dépendance à l’usage de l’automobile : sur les 2 200 000 déplacements réalisés tous les jours par les habitants, 1 142 000 sont réalisés en voiture.
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- Un réseau de transport en commun urbain (réseau TADAO) qui connaît une hausse de 18% du nombre de voyages1 depuis 2006.
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- Le PTU est irrigué par 5 axes ferroviaires desservant 28 gares et haltes
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- La moitié des déplacements réalisés par les habitants du territoire sont des déplacements de moins de 2 km. Il existe donc un fort potentiel pour l’utilisation des modes doux.
- La durée moyenne des déplacements à pied est d’environ 12 minutes sur le territoire du SMT.
- 2129 accidents corporels recensés sur la période 2008-2012 : les accidents se concentrent principalement au niveau des principaux pôles urbains du territoire.
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- Un tissu économique issu de l’héritage de la reconversion minière qui a conduit à la création de grands parcs industriels dans les années 1960-1970.
- 30 000 déplacements poids lourds ont lieu chaque jour entre le territoire du SMT Artois-Gohelle et l’extérieur.
- Les déplacements internes des habitants du territoire Artois-Gohelle génèrent une consommation quotidienne de 284 tonnes équivalent pétrole et une production de 848 tonnes équivalent C0² de Gaz à effet de serre. 92% de cette consommation et des émissions de GES sont imputables à l’usage de l’automobile.
- Dans le territoire Artois-Gohelle, 13,6% des personnes vivent dans des secteurs impactés par le bruit généré par les infrastructures de transport (jour et nuit).
La rédaction du diagnostic a permis de dégager les grands enjeux en termes de mobilité, mais aussi des enjeux urbanistiques et environnementaux. En effet, le PDU doit intégrer ces aspects pour développer une vision transversale de l’aménagement urbain, de la mobilité et de la lutte contre le changement climatique.
Enjeux
Ainsi, depuis le début des années 80, on peut dire que le développement de l’habitat et la localisation des activités ont été fortement liés au développement du réseau routier. En revanche, les réseaux de transports collectifs ont eu un impact récent limité sur la structuration du territoire, en particulier pour les transports collectifs urbains.
Si l’usage de l’automobile est important, il est loin d’être uniforme avec des disparités entre les ménages et les secteurs géographiques du territoire : la part des ménages non motorisés atteint jusqu’à 50% sur certains secteurs où l’on compte également le plus de ménages en situation de précarité. Par ailleurs, dans un contexte de renchérissement du prix des énergies et des carburants, l’usage de l’automobile occupe une part toujours plus importante dans le budget des ménages confrontés également à des frais croissant liés au logement.
Enjeux : Pour limiter le coût de la mobilité pour les habitants et mieux desservir le tissu économique, il s’agit de trouver une meilleure cohérence entre l’aménagement du territoire et le développement des réseaux de transports collectifs
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Outre les nuisances engendrées (pollution atmosphérique, détérioration du cadre de vie, impact sur la santé), la congestion du réseau routier et l’allongement des heures de pointe pénalisent au quotidien le fonctionnement du territoire et ont un impact non négligeable sur le plan économique. Cette situation est à la fois liée au fonctionnement interne du territoire mais également à son appartenance à l’aire métropolitaine de Lille génératrice de déplacements d’échanges et de transit.
Enjeux : Pour faciliter les échanges vers les territoires voisins et le reste de l’aire métropolitaine, il convient d’améliorer l’accessibilité multimodale du territoire pour limiter la congestion du réseau routier en heures de pointe.
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Le territoire d’Artois mobilités présente la particularité de comporter de grandes zones d’activités et parcs industriels. Il assure un rôle majeur dans le fonctionnement logistique de l’aire métropolitaine de Lille. Malgré un maillage de qualité par les réseaux fluvial et ferré, le transport des marchandises se fait très majoritairement par la route.
Enjeux : Valoriser la voie d’eau, le rail et l’intermodalité pour le transport de marchandises
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La marche à pied est le deuxième mode de déplacements le plus utilisé (26% des déplacements des habitants) et on peut noter que 76% des déplacements des habitants de moins de 1 km sont faits à pied. En revanche, même pour des temps de parcours inférieurs à 15 minutes, l’usage du vélo est très faible. Ce faible usage est principalement dû au manque d’aménagements cyclables et à l’absence de continuité des aménagements existants qui créent un problème d’insécurité.
Enjeux : Conforter la pratique de la marche à pied et du vélo par des cheminements sécurisés et contribuer à l’amélioration de la santé des habitants
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Le réseau de transports collectifs urbains a profondément évolué suite à l’élargissement du PTU Artois-Gohelle mais également suite à la restructuration du réseau en janvier 2012. Il n’en demeure pas moins que la clientèle du réseau reste essentiellement composée de « captifs » et que pour attirer de nouveaux clients (les automobilistes), une nouvelle offre performante et compétitive doit être développée nécessitant des aménagements spécifiques (emprise dédiée, priorité…). Les retours d’expérience de territoires qui se sont engagés dans la mise en œuvre d’une offre à haut niveau de service démontrent également qu’il est important de mener une action sur les lignes classiques qui doivent être attractives pour mailler l’ensemble du territoire et éviter de donner l’impression à l’usager d’un réseau à « deux vitesses».
Enjeux : Garantir un droit à la mobilité pour tous en développant une offre maillée de transports collectifs urbains organisée autour d’axes structurants et reposant sur les principes de complémentarité des offres et l’intermodalité
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Les différentes autorités organisatrices des transports ont mis en place des tarifications attractives pour les usagers, que ce soit pour les déplacements domicile-travail ou pour les usagers aux faibles revenus. Lorsqu’on souhaite utiliser les transports en commun ou faire du co-voiturage, il peut être difficile pour un non initié d’avoir accès à une information exhaustive sur l’ensemble des possibilités offertes. Cette difficulté peut être accrue lorsqu’on souhaite en plus utiliser plusieurs réseaux de transports collectifs.
Enjeux : Communiquer sur les services et les tarifications existantes et simplifier l’information à destination des usagers
objectifs de mobilité et de parts modales
Dans l’hypothèse, en 2024, d’un nombre de déplacements réalisé quotidiennement par les habitants au même niveau qu’aujourd’hui, nous souhaitons doubler la fréquentation des transports collectifs en 10 ans et développer l’usage du vélo. En conséquence, la dépendance à l’égard de l’automobile sera réduite et de nouveaux usages de l’automobile, plus économes et respectueux de l’environnement seront adoptés.
Les grandes orientations : 29 fiches actions réparties en 5 axes
Axe 1
Articuler les politiques de transport et d’urbanisme pour faciliter les mobilités alternatives
Le développement des transports collectifs demande un effort important au territoire pour desservir le tissu urbain existant et les zones d’activités. Afin que cet effort ne soit pas qu’un rattrapage mais également une anticipation des mobilités futures, il s’agit de créer une dynamique vertueuse ou le projet de transport en commun et le projet urbain se nourrissent l’un de l’autre pour optimiser leur « performance », il est primordial de penser ces politiques dans une le cadre d’une ambition commune au service des habitants et du développement économique.
Les fiches actions liées à cet axe :
- Contribuer à l’organisation du territoire par la mise en place d’axes structurants de transports collectifs
- Garantir les performances des axes structurants pour garantir leur attractivité
- Donner une nouvelle image du réseau de transport collectif
- Articuler l’offre classique avec les lignes structurantes
- Veiller à une amélioration continue des lignes classiques
- Assurer un service, y compris dans les zones peu denses grâce au Transport à la Demande
- Mettre en place une tarification attractive
- Connecter le territoire au réseau de transport métropolitain
- Accompagner la mobilité en Nord-pas-de-Calais
- Penser un réseau accessible aux personnes à mobilité réduite
- Créer et conforter les lieux d’intermodalité
- Densifier autour des points stratégiques du réseau de transport collectif
- Faire des pôles d’échanges des éléments de dynamisation urbaine
- Lier urbanisation en milieu rural et périurbain
- Penser la mobilité comme une des bases du projet
Axe 2
Favoriser de nouveaux usages de l’automobile complémentaires aux autres modes
Le plan de déplacements urbains va permettre de développer l’usage des modes alternatifs à l’automobile et fixe comme objectif de diminuer l’usage de l’automobile sans toutefois diminuer la mobilité globale des habitants du territoire. A un horizon de 10 ans, qui correspond à celui du PDU, l’automobile sera toujours le mode de déplacements le plus utilisé. Ainsi, au travers du PDU il ne s’agit pas d’opposer l’automobile aux autres modes mais d’appréhender l’automobile de demain et ses nouveaux usages en compléments des autres modes. A court terme, le PDU se doit également de proposer une nouvelle hiérarchisation du réseau favorable à un partage plus équilibré de la route et de la rue afin d’améliorer la sécurité routière et les déplacements des usagers les plus vulnérables et de diminuer les nuisances liées à la circulation.
- Hiérarchiser les voiries
- Adapter le jalonnement et étudier des outils de gestion des flux sur le réseau magistral
- Expérimenter de nouveaux usages sur le réseau magistral
- Etudier et soutenir l’émergence de véhicules propres et de bornes de charge pour les véhicules électriques
- Intégrer le stationnement dans la politique globale de mobilité
- Animer et appuyer la mise en œuvre d’un plan vélo
- Mettre en œuvre le schéma piéton sur le territoire
Axe 3
Valoriser la voie d’eau, le fer et l’intermodalité pour le transport de marchandises
L’importante desserte ferroviaire et la présence de la voie d’eau sont des atouts indéniables pour développer de nouvelles pratiques logistiques moins tributaires de la route et limiter les nuisances environnementales liées au transport de marchandises. Pour répondre à cet objectif, il faut porter une réflexion sur la localisation des activités générant du transport de marchandises, mais également sur les infrastructures permettant le transfert modal (embranchements ferroviaires, ports…).
- Rationaliser les livraisons en ville
- Promouvoir l’intermodalité, l’usage du rail et de la voie d’eau
- Renforcer le dialogue entre les acteurs économiques et les collectivités afin de faire progresser la performance des chaines logistiques
Axe 4
Communiquer auprès des différents publics et accompagner les initiatives pour faciliter la mise en œuvre du PDU
Afin de faire évoluer les habitudes de mobilité constatées sur le territoire, il est primordial de s’intéresser en premier lieu aux usagers, comprendre leur besoins et les sensibiliser aux alternatives s’offrant à eux pour leur mobilité quotidienne. Il est également apparu au cours des opérations menées sur le terrain qu’il existe parfois une méconnaissance de l’offre de transports collectifs et des tarifications existantes pourtant très attractives en comparaison de l’usage de l’automobile. D’autres part, ces opérations de communication ont également montré que certains publics ont des difficultés pour comprendre les services qui leurs sont offerts.
- Promouvoir les démarches de Plan de Déplacements Entreprises
- Promouvoir les démarches de Plan de Déplacements Etablissements Scolaires
- Communiquer auprès des publics cibles pour les sensibiliser aux nouvelles mobilités
- Communiquer sur une offre à destination des touristes et autres personnes extérieures
Axe 5
Assurer un suivi des objectifs en vue d’une évaluation du PDU
Imposée par la loi, l’évaluation du PDU cinq ans après son adoption nécessite la mise en place d’un observatoire permettant de mesurer l’application concrète et la coordination du plan d’actions. L’observation permet également de mesurer les effets des actions entreprises au sein du territoire. Le caractère transversal des actions préconisées dans le PDU nécessite la mise en œuvre d’un observatoire basé sur des indicateurs communs aux différentes politiques territoriales (SCoT, TCSP…) permettant la mutualisation des outils de suivi à travers une mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés.
- Mise en place d’un observatoire des déplacements sur le territoire
- Mise en place d’instances de concertation pour le suivi et l’évaluation du PDU
1 Voyage : Un voyage est un trajet effectué par un voyageur sur une ligne de transport sans correspondance. Si un voyageur effectue un parcours comprenant une correspondance, deux voyages sont comptabilisés
Pour plus d’information : ndelguste@am62.fr